Afin d’étudier les représentations sociales des paysages du département, en mettant en lien les regards sur le paysage et les caractéristiques socio-économiques des répondants, un questionnaire considérant les regards et les mots pour parler de paysages de l’Ille-et-Vilaine, les manières d’habiter le territoire et les caractéristiques socio-économiques a été diffusé au cours des mois de mai et juin 2013. 736 habitants y ont répondu. Cet échantillon « spontané » permet une bonne représentation de la population intéressée par la réflexion sur le paysage du département.
Le profil des répondants, intéressés par la question des paysages
La part des hommes et des femmes correspond à la moyenne départementale, si l’échantillon concentre une population d’âge actif, la moyenne d’âge est un peu plus élevée que pour l’ensemble de l’Ille-et-Vilaine. Les familles, en particulier les couples avec enfants, sont aussi fortement représentées.
Les cadres et les professions intermédiaires sont surreprésentés, les chefs d’exploitation agricole aussi, mais dans une moindre mesure. Aussi, les professions et catégorie socioprofessionnelles (PCS) les plus modestes, et en particulier les ouvriers, sont sous-représentées. Quatre pour cent ont une activité professionnelle en lien avec la réflexion sur le paysage. Ce lien distingue les ouvriers qui ont répondu, de même que la pratique d’une autre activité.
En effet, 29 % des répondants citent une autre activité en lien avec le paysage (pratiques de randonnées, préoccupations environnementales, préoccupations ou activités en lien avec la nature â€" faune, flore -). Au-delà, la plupart des répondants ne précisent pas d’activité particulière en dehors de leur profession, 28 % pratiquent une activité de plein-air, 12 % ont une pratique culturelle, 10 % une autre activité sportive ou de détente. Du fait de la diffusion des questionnaires par les mairies du département, 17 % des répondants précisent une implication communale ou associative.
Cinquante-neuf pour cent des communes du département sont représentées (13 répondants habitent en dehors). Comme à l’échelle de l’Ille-et-Vilaine, la plupart des répondants habitent le Pays de Rennes. Le Pays de Vitré-Porte de Bretagne et celui de Redon et Vilaine sont les moins représentés. Cette échelle de lecture de la localisation des répondants paraît la plus pertinente au vu de la bonne représentation de leur dispersion sur le territoire départemental. Il est à noter que 78 % des répondants ne sont pas originaires de leur commune de résidence, et 54 % ne sont pas non plus originaire du département.
Afin de considérer les pratiques du territoire, nous retenons la typologie des communes selon le zonage en aires urbaines de l’INSEE considérant l’aire d’influence des villes. Les habitants de communes appartenant à la couronne d’un grand pôle sont les plus représentés, dans l’échantillon et dans le département. Ces communes couvrent aussi la plus grande superficie du territoire départemental. Malgré la diversité des types de communes représentées, il faut considérer une sous-représentation des habitant de grand pôle, de petit pôle, des communes multipolarisées (de grande aire urbaine ou pas).
Quarante-deux pour cent habitent dans le centre de leur commune, les autres se partagent entre sa périphérie et sa campagne. Si la part des résidents en campagne augmente avec l’éloignement de l’influence du pôle, les répondants de communes couronnes de grand pôle habitant en campagne semblent surreprésentés.
Il en est de même pour les personnes habitant une maison, constituant 82 % de l’échantillon. Quatre-vingt-un pour cent ont un jardin privé.
Si 65 % des Brétilliens quittent quotidiennement leur commune pour le travail (selon l’INSEE en 2009), 65 % des répondants disent y pratiquer leurs autres principales activités, citées. Ce pourcentage varie, et la distance parcourue également, en fonction de la typologie des communes ci-dessus évoquée.
Cinquante-sept pour cent des répondants pratiquent plutôt leurs activités de loisirs en extérieur.
Il n’apparaît pas de lien significatif entre les PCS, le lieu (intérieur, extérieur) des pratiques de loisirs et les autres éléments de signalétiques. Pour une analyse territoriale, nous choisissons également de regarder le pays lieu d'habitation et le type de commune. Aussi, ces variables ont été rapprochées des réponses aux questions relatives aux regards sur les paysages.
La description des paysages pour une analyse des représentations sociales
La parole est une porte d’entrée privilégiée pour entrer dans le monde des représentations, parce qu’elle nécessite un remaniement de l’information qui va faire appel à nos connaissances, constituées à partir de nos expériences, de nos savoirs et de nos modèles de pensée (liés à l’éducation, la tradition, la communication sociale). Aussi, plusieurs questions invitent à la libre expression de l’enquêté. L’analyse du vocabulaire utilisé pour décrire le paysage de l’Ille-et-Vilaine doit permettre de déterminer des représentations sociales.
Ainsi, les mots associés aux photographies proposées et la description du paysage de l’Ille-et-Vilaine choisi par les répondants pour parler du département à quelqu’un qui ne le connaitrait pas ont été regroupées en fonction de dimensions et de composantes pour déterminer une structure des représentations sociales.
La dimension normative (note) fait référence aux facteurs socio-affectifs et idéologiques, la dimension fonctionnelle rend compte de la finalité opératoire de la représentation, considérant les éléments liés aux pratiques.
De la dimension normative, nous retenons quatre composantes :
- Composante générique : terme général pour parler de paysage sans en retenir aucun élément en particulier (ex : paysage, campagne, ville, nature, verdure, …),
- Composante appréciative : éléments d’évaluation, esthétique picturale ou caractérisation (ex : beau, vert, sauvage, diversifié, biodiversité, à protéger, …),
- Composante affective : relève du sensible, du sentiment ou de l’état de l’observateur (ex : calme, agréable, repos, convivialité, …)
- Composante identitaire : se réfère au patrimoine ou au territoire (ex : histoire, légende, nom de lieu, …), considère également les éléments d’appropriation (ex : chez moi, enfance, mon quotidien, …).
De la dimension fonctionnelle, nous retenons trois composantes :
- Composante spatiale : relève les objets, éléments physiques du paysage, considérant le cadre de l’espace (ex : panorama, horizon, centre, …), les objets lointains ou géographiques (ex : vallée, côte, landes, …), les objets proches ou construits (ex : culture, chemin, canal, bocage), et les objets détail ou unité (ex : ferme, château, arbre, fleur, eau, …),
- Composante pratique : renvoie aux activités économiques, pratiques sportives ou de loisirs, et autres activités (ex : agriculture, tourisme, randonnée, ballade, marché, …).
Les regards des répondants sur les paysages de l’Ille-et-Vilaine
De l’importance du paysage
Le paysage participe du cadre de vie des répondants et, dans ce sens, il est important. En effet, avant la fonctionnalité et les activités, ils apprécient leur commune en termes d’ambiance ; même si les répondants du Pays de Rennes et du Pays de Vitré-Porte de Bretagne, ou ceux des grands pôles, se réfèrent plus souvent que les autres à la dimension fonctionnelle du cadre de vie (fonctionnalité, activités). Le vocabulaire utilisé est le même pour parler du cadre de leur commune ou du paysage.
La plupart des répondants apprécient particulièrement le paysage à l’occasion d’une activité de plein-air ; ensuite au cours d’un déplacement. Si 29 % l’apprécient dans un moment particulier, en dehors du temps d’activités, 21 % parlent d’une permanence de cette appréciation. Les manières d’habiter le territoire influencent cette appréciation, aussi les répondants de pôles moyens, relativement moins mobiles, parlent plus que les autres de permanence du paysage, et ceux des communes multipolarisées, les plus mobiles, considèrent un instant particulier pour apprécier le paysage.
De la qualification du paysage de l’Ille-et-Vilaine
Quatre-vingt-trois pour cent des répondants estiment que le paysage de l’Ille-et-Vilaine est très diversifié. Des particularités sont liées aux manières d’habiter le territoire. Les habitants des grands pôles observent plus souvent que les autres un paysage peu diversifié, ceux des communes multipolarisées un paysage très diversifié. La localisation des répondants joue également ; malgré la diversité des paysages du Pays de Rennes (rapportée par le nombre des unités de paysage qui le traversent), ses habitants parlent relativement moins de diversité du paysage, ceux du Pays de Saint-Malo et du Pays de Fougères, plus. L’âge distingue aussi les répondants ; les plus âgés estimant plus souvent que les autres le paysage très diversifié.
Pour décrire un paysage particulier de l’Ille-et-Vilaine, les répondants choisissent et donnent le nom d’un lieu précis ; ce qui relève de la composante identitaire du paysage. Puis ils considèrent un objet, élément physique, du paysage ; considérant sa composante spatiale. Les composantes appréciatives, affectives ou pratiques sont peu évoquées dans cette description. Si les caractéristiques socio-économiques ne semblent pas avoir une incidence sur la description de ce paysage, ceux qui pratiquent leurs loisirs plutôt en intérieur considèrent plus souvent que les autres une composante générique ou pratique. Le Pays de résidence apparaît aussi déterminant de la structure de la description ; ceux du Pays des Vallons de Vilaine utiliseront relativement plus souvent la composante appréciative et ceux du Pays de Brocéliande, la composante spatiale.
Quarante-deux pour cent retiennent, et décrivent comme tel, un paysage ordinaire (commun) pour parler de paysage de l’Ille-et-Vilaine.
Considérant l’échelle de description du paysage, les répondants sont équitablement partagés entre ceux qui retiennent une unité de fait (grands ensembles naturels ou construits ou territoire administratif) et ceux qui s’attachent à définir un cadre ou un objet particulier. Il n’apparaît pas de différence en considérant les caractéristiques socio-économiques ou de résidence des répondants. Cependant, les PCS les plus modestes retiennent plus fréquemment des repères comme le nom du territoire administratif ou un chemin tracé.
Si le milieu marin est choisi par un peu plus d’un tiers des répondants pour parler d’un paysage de l’Ille-et-Vilaine, la variété des réponses est fonction de l’âge et de la PCS. Plus souvent que l’ensemble, les plus âgés, les cadres et les employés se situent à proximité de l’eau, les exploitants agricoles dans un milieu rural, les plus jeunes dans un milieu urbain. En fonction des Pays, les répondants retiennent plus souvent les ensembles paysagers déjà identifiés comme emblématiques à cette échelle (ne serait-ce qu’à travers le nom de ces Pays).
Des images et des mots pour parler de paysages du département
Les évocations liées à chacune des photos du département proposées (dont les paysages ont été retenus à partir de l’analyse des entretiens d’acteurs du paysage) permettent de dessiner la structure et la signification des représentations.
Les répondants retiennent plus fréquemment une dimension normative (faisant référence aux facteurs socio-affectifs ou idéologiques), et une composante affective aux paysages qu’ils évoquent ; considérant le paysage en termes de représentation mentale. Cependant, la plupart rapportent différentes composantes et dimensions en fonction des photos ; ce qui renvoie à la complexité du paysage, en tant qu’objet social. Les mots utilisés sont essentiellement positifs. Après la composante affective, la composante spatiale est la plus citée. Les composantes identitaires et la composante appréciative sont citées avant la composante pratique. Enfin, la composante générique et la composante temporelle sont les composantes les moins citées.
Le paysage qui plait le plus
Photo de la planche photo proposée dans le cadre du questionnaire "regards des habitants sur les paysages de l'Ille-et-Vilaine" et part des composantes du paysage fonction de sa description par les répondants qui l'ont choisie.
La composante affective relève essentiellement de la quiétude, la composante appréciative du caractère du paysage. La composante spatiale retient la plupart du temps un objet proche ou construit. L’importance de la composante identitaire et la faible part de la composante générique soulignent la particularité perçue des paysages observés du département. Enfin, la moindre part de la composante temporelle semble confirmer une permanence perçue de ces différents paysages.
Les photos qui plaisent le plus sont celles où les cadres de nature prédominent. Là, la composante affective et la composante appréciative sont les plus importantes. Aussi, le choix du paysage est fonction du sentiment auquel il renvoie et de la qualité qui lui est associée. La composante spatiale considère ensuite plutôt des objets lointains ou géographiques ; ce sont les éléments géomorphologiques du paysage qui sont retenus. La place du paysage incarnant le plus la composante identitaire est particulière : il figure parmi les premières photos choisies, mais est rarement la préférée. A l’exception des paysages affichant un patrimoine bâti ancien, les paysages où la construction humaine est la plus marquée sont ceux qui plaisent le moins ; à savoir ceux où figurent, dans l’ordre, un bâti récent, puis une route, un parcellaire agricole caractérisé par sa géométrie, une exploitation agricole plus classique, enfin une base de loisirs.
Les composantes associées au paysage distinguent des catégories selon l’âge et la PCS. Les plus jeunes paraissent particulièrement apprécier les paysages où la composante identitaire ou générique est forte, les 30 à 45 ans celui où c’est la composante appréciative, les 60 ans et plus la composante affective. Les employés choisissent, plus souvent que les autres, le paysage littoral, les cadres celui de la ville. Les caractéristiques résidentielles influencent aussi le choix du paysage préféré. Les paysages emblématiques des pays sont encore une fois plus cités par ceux qui y résident. Les répondants du Pays de Saint-Malo citent aussi plus souvent que les autres le paysage agricole bocager. Les habitants des grands pôles retiennent plus souvent que les autres le paysage du canal, ceux des communes multipolarisées de grand pôle moins souvent celui de la plage balnéaire.
Le paysage de l’Ille-et-Vilaine
Photo de la planche photo proposée dans le cadre du questionnaire "regards des habitants sur les paysages de l'Ille-et-Vilaine" et part des composantes du paysage fonction de sa description par les répondants qui l'ont choisie.
Le paysage de l’Ille-et-Vilaine apparaît comme une composition reconnue ; dans un cadre de vaste horizon mêlant cultures, bocages et canaux. Ce paysage agricole relève d’un certain équilibre ; il offre une sensation de sérénité, accentuée par la présence de l’eau. Présent, il semble cependant déjà regretté.
Bien qu’ils composent les paysages qui parlent le mieux de l’Ille-et-Vilaine, les canaux renvoient à l’eau et à la composante affective. La composante identitaire y est moindre.
Dans ce paysage emblématique du département, les éléments urbains semblent imperceptibles ; ils ne sont pas évoqués.
Les caractéristiques socio-économiques n’apparaissent pas ici significatives des réponses. Par contre, ces dernières sont liées à la résidence, comme lieu et manière d’habiter le territoire. Ceux des grands pôles retiennent plus souvent des paysages où les éléments urbains participent de la composante appréciative. Ceux des couronnes de grands pôles retiennent en particulier les paysages vallonnés et les pratiques, agricoles ou de loisirs, qu’ils y associent. Ceux des communes isolées choisissent la composante pratique, liée à l’agriculture. Selon leur Pays de résidence, les répondants retiennent aussi, plus souvent que l’ensemble, des paysages qu’ils rapprochent de chez eux.
La photo choisie qui représente le moins le paysage de l’Ille-et-Vilaine et celle qui plait le moins confortent la dépréciation des paysages les plus marqués par des éléments d’urbanisation (bâtiments, routes, voies). Elle apparaît plus marquée pour les tranches d’âge actif de 45 à 60 ans.
De notre rapport à la nature
Considérant le paysage comme l’image de notre rapport à la nature, nous avons interrogé les enquêtés sur le lieu où ils profitent le plus de la nature. La plupart envisagent alors une qualité de nature, qu’ils lient en premier lieu à la présence de l’eau. Ils retiennent ainsi le bord de mer ou le bord de l’eau. C’est ensuite un lieu précis (parfois un espace naturel sensible) qui est évoqué. Après l’espace boisé, et dans une moindre mesure, les éléments de relief ou la nature du sol révèlent pour certains, la qualité naturelle d’un paysage.
Photo de la planche photo proposée dans le cadre du questionnaire "regards des habitants sur les paysages de l'Ille-et-Vilaine" et part des composantes du paysage fonction de sa description par les répondants qui l'ont choisie.
D’autres considèrent non pas les éléments de nature mais les conditions d’observation ; ils retiennent le chemin, le circuit ou la voie. Autant s’attachent au cadre intime du paysage de nature, proche de chez eux ou de leur jardin ; résultat de leur propre composition.
Ainsi la lecture de la nature dans le paysage relève autant de notre qualification du milieu naturel que de notre relation à celui-ci. Aussi, la PCS, le lieu des pratiques de loisirs, et le type de commune (reflet de la manière d’habiter) des répondants influencent leur réponse. Les lieux de nature cités sont aussi fonction de leur proximité et diffèrent selon les Pays.
Ces lieux sont facilement accessibles. La majorité des répondants disent souvent s’y rendre et, presque autant, s’y rendre de temps en temps. Si la facilité d’accès n’a pas d’incidence sur la fréquence de fréquentation, la localisation par pays apparaît déterminante.
Donc, ce sont les paysages où la construction humaine est la moins marquée qui sont retenues pour représenter le mieux la nature. Ces paysages sont qualifiés de « sauvage, d’authentique ». Les autres photos retenues sont marquées par la présence de l’eau, même dans des paysages plus structurés où la composante pratique, associée à l’agriculture, est reconnue. La forêt, qui relève d’une composante affective forte autour du ressourcement et de la détente, est parmi les premiers objets de paysage associés à la nature ; de même que la voie qui la traverse dans la photo qui la représente.
Là encore, le choix du paysage représentant le plus la nature est fonction de la proximité du paysage cité, mais ce n’est plus le paysage emblématique du Pays qui est systématiquement retenu. Le choix du paysage agricole bocager distingue encore une fois les répondants du Pays de Saint-Malo et celui du fond de vallée et de sa zone humide ceux du Pays des Vallons-de-Vilaine.
De l’évolution du paysage
La plupart des répondants trouvent que le paysage a globalement changé. Les constructions de logements, presque autant que les constructions de zones commerciales ou d’activités, sont les principaux motifs de ces changements (retenus par 60 % des répondants). Là, les éléments urbains, peu perçus dans les paysages décrits précédemment, se révèlent comme partie et figure d’un paysage changeant.
Un tiers des répondants estime que les pratiques agricoles sont aussi un déterminant de l’évolution du paysage. Ceci est à rapprocher de l’importance du paysage agricole dans la lecture du paysage de l’Ille-et-Vilaine par les habitants ayant répondu. Les autres pratiques sont peu retenues. Les mesures de protection de l’environnement sont considérées par 18 % des répondants.
Seul l’âge apparaît distinguer les répondants. Les pratiques et les mesures de protection environnementale sont plus souvent citées par les plus âgées, les modes de déplacement par les 45-60 ans, les modes de consommation par les plus jeunes.
Peu de répondants parlent du caractère évolutif des paysages qu’ils évoquent. Cependant, lorsque la question leur est posée, le choix du paysage qui a le plus changé marque une sensibilité plus forte aux changements liés à l’urbanisation. Les paysages perçus comme agricoles viennent ensuite, mais dans une bien moindre mesure. Aucune sous-population de répondants ne se distingue ici.
Considérant le paysage le plus fragile, les répondants sont particulièrement dispersés dans leur choix parmi les 16 photos. Si le premier paysage cité est caractérisé par sa composante appréciative, et le terme « sauvage », la préservation de la qualité de l’eau semble un élément commun déterminant ces choix. Le paysage agricole bocager, retenu par le plus grand nombre comme celui qui parle le plus du paysage de l’Ille-et-Vilaine, figure aussi parmi les premiers paysages perçus comme plus fragile.
Les choix n’apparaissent pas liés aux caractéristiques de résidence des répondants. L’âge ou le lieu des pratiques de loisirs ont, eux, une incidence. Les plus jeunes choisissent plus souvent que l’ensemble ce premier paysage, les plus âgés le deuxième, dont l’objet le plus cité est le canal et pour lequelle la composante affective est plus marquée. Les répondants ayant une pratique en intérieur citent, plus souvent que l’ensemble, des paysages dont la composante identitaire est importante.
Photo de la planche photo proposée dans le cadre du questionnaire "regards des habitants sur les paysages de l'Ille-et-Vilaine" et part des composantes du paysage fonction de sa description par les répondants qui l'ont choisie.
Synthèse
Le paysage de l’Ille-et-Vilaine, lu à travers le regard des habitants enquêtés, participe de leur cadre de vie et, en ce sens, est important. Aussi, sa lecture est fortement liée à leurs manières de vivre leur territoire. Le vocabulaire utilisé pour parler de cadre résidentiel ou de paysage est d’ailleurs bien souvent le même.
Pour la plupart, les personnes ayant répondu ne sont originaires ni de leur commune de résidence, ni du département. Elles habitent, plus souvent que la moyenne départementale, une maison, avec jardin. Même si la plupart ne parlent pas d’activité particulière, elles pratiquent leurs activités de loisirs plutôt en extérieur. Si elles disent trouver à proximité les lieux de leurs activités de loisirs, elles se déplacent en dehors de leur commune pour leur travail et pour leurs autres activités. Là, les distances parcourues dépendent de la situation de leur commune dans l’aire d’influence des cinq grands pôles du département. Aussi, les occasions d’apprécier le paysage sont décrites dans une pratique, la plupart du temps une activité de plein-air, puis dans un déplacement.
Globalement, les habitants rencontrés considèrent une grande diversité de paysages. Lorsqu’on leur demande de décrire un paysage de l’Ille-et-Vilaine, la majorité nomme un lieu précis néanmoins les paysages ordinaires sont choisis par 42 % d’entre eux. Ils considèrent ensuite une composante spatiale, le plus souvent objet lointain ou géographique, qu’ils lisent dans son unité de fait ou choisissent de cadrer. Une photo de paysage proposée, elle, est évoqué à partir de composantes affectives, puis appréciatives ; aussi c’est leur sensation ou état qu’ils évoquent en premier lieu. Les termes utilisés sont positifs. Si la dimension normative est considérée par le plus grand nombre, très peu décrivent le paysage à travers une seule dimension ou composante. La référence à l’objet autant qu’à la représentation du paysage marque l’importance de combiner les deux approches pour l’étudier.
Pour la plupart, le paysage de l’Ille-et-Vilaine est composé, construit. Il s’inscrit dans un relief vallonné, où l’eau et le bocage sont présents. L’eau renvoie à une composante affective, elle est essentiellement associée à la détente et au ressourcement ; le bocage est associé à une activité agricole respectueuse d’un certain équilibre, à préserver. La présence de l’agriculture est marquée et l’eau est visible, parce que canalisée. Ce paysage n’est pas emprunt d’une composante identitaire forte, et les éléments urbains ne sont pas considérés.
S’il apparaît peu de différence dans l’ordre des réponses données, l’analyse statistique relève des écarts de représentation selon les caractéristiques socio-économiques et résidentielles des répondants, qui montrent que celles-ci influencent de manière significative la lecture des paysages du département.
Les plus jeunes, moins mobiles, plus proches des grands pôles, considèrent plus souvent que l’ensemble un paysage peu diversifié, un cadre urbain, une composante identitaire. Les personnes d’âge actif évoquent, plus que les autres, l’eau comme objet du paysage, et apprécient une naturalité du paysage, décrite à partir des objets géographiques et des activités de plein-air. Les plus âgés considèrent particulièrement la mer, le canal et la forêt ; ils rejettent, plus que les autres, le paysage où les éléments urbains contemporains prédominent.
Les ouvriers considèrent, plus souvent que les autres, le cheminement dans la lecture du paysage, les cadres moins souvent. Les employés nomment plus souvent un lieu, territoire administratif ; les chefs d’exploitation, un cadre rural. Les PCS les plus modestes choisissent plus souvent que les autres un paysage littoral préservé (peu bâti) ; les cadres le centre-ville et son marché.
Observant les pratiques de territoire, les habitants de grand pôle (habitant plus souvent que les autres, un centre, en appartement, sans jardin) considèrent, plus souvent que l’ensemble, leur cadre de vie de façon fonctionnelle, trouvent le paysage du département peu diversifié, et apprécient les composantes urbaines et le canal, comme composante spatiale du paysage. Les répondants de commune couronne de grand pôle mettent en avant la ruralité de leur cadre de vie. Plus que l’ensemble des répondants, ils disent habiter en campagne, considèrent le paysage à travers le relief vallonné, et les pratiques de loisirs. Les répondants de petit pôle mettent en avant la permanence du paysage, ceux de commune multipolarisée la composante temporelle du paysage. Plus que les autres, ces derniers disent les paysages du département très diversifiés. Les répondants de commune isolée choisissent, plus souvent que les autres, le paysage agricole pour parler du paysage du département. Ceux qui pratiquent leurs activités de loisirs plutôt en intérieur utilisent, plus souvent que les autres, des termes génériques ou pratiques pour décrire le paysage.
La localisation du lieu de résidence semble également influencer les regards sur le paysage (même si la corrélation du pays de résidence avec les caractéristiques socio-économiques et le type de commune de résidence ne permet pas de vérification statistique). Pour parler de paysage de l’Ille-et-Vilaine, les répondants retiennent plus souvent des paysages emblématiques de leur Pays (à l’exception du Pays de Vitré-Porte de Bretagne). Au delà, les répondants du Pays de Rennes (par ailleurs plus jeunes, plus souvent non originaires du département, de PCS plus aisées, habitant dans un grand pôle ou une commune de grand pôle) ont une vision, plus souvent que les autres, fonctionnelle de leur cadre de vie et considèrent un paysage départemental peu diversifié. Ils évoquent moins que les autres, les paysages agricoles. Ceux du Pays de Saint-Malo (parmi les plus âgés, habitant plus souvent un pôle moyen, une couronne de grand pôle ou une commune multipolarisée) considèrent plus souvent la mer ou le paysage agricole bocager. Ceux de Fougères (relativement âgés, plus souvent employés, habitant plus souvent également une commune isolée) parlent, plus souvent que les autres, de la forêt. Les répondants des Pays des Vallons de Vilaine ou de Redon et Vilaine évoquent moins souvent la mer et plus souvent le cadre fluvial.
Cette diversité de lecture des paysages se retrouve dans l’observation de la « nature ». Si pour la plupart, la présence de l’eau apparaît déterminante de ce paysage, les plus âgés retiennent la forêt (dont la composante affective est importante). Ceux qui pratiquent plutôt leurs loisirs en intérieur vont considérer plus particulièrement les chemins. Les répondants habitant un petit pôle également, tandis que ceux de communes multipolarisées ou isolées vont plus souvent citer leur résidence comme lieu où ils profitent le plus de la nature. Les habitants de grand pôle désignent eux, plus souvent que les autres le bord de mer ou les espaces verts urbains. Le paysage de nature cité est corrélé aux paysages prédominants des différents Pays ; à l’exception du Pays de Rennes où le bord de mer est préféré. Aussi, la moindre fréquentation de ce lieu de nature distingue les répondants du Pays de Rennes, tandis que l’importance de sa fréquentation met en avant ceux du Pays de Brocéliande et des Vallons de Vilaine.
Les répondants parlent peu du caractère évolutif du paysage. Pourtant, lorsque l’on pose la question, le paysage a changé. Seul l’âge des enquêtés fait varier les réponses. Si les constructions de logements et de zones d’activités (commerciales ou autres) apparaissent comme les premiers motifs évoqués de ces changements, les plus jeunes cochent, plus que les autres, les modes de consommations, les actifs les déplacements, les personnes âgées les pratiques et les mesures de protection environnementale. Il est à noter que l’élément urbain, jusqu’ici imperceptible, entre dans le paysage et le modifie. D’ailleurs, les paysages de changement retenus sont ceux qui sont les moins choisis pour les autres questions posées.
La notion de fragilité du paysage disperse particulièrement les répondants. Les paysages choisis qui semblent les plus fragiles ont en commun l’eau puis le bocage. Quelques-uns associent à ses paysages le terme de « préservation ».
Toutes ces tendances doivent toutefois être nuancées du fait que l’échantillon est caractérisé par l’intérêt des répondants pour l’objet de l’étude. Au-delà des conditions de passation de l’enquête, la sous-représentation des PCS les plus modestes, et en particulier des ouvriers, conforterait la distinction du regard sur les paysages fonction du milieu socio-culturel et du niveau d’instruction. La surreprésentation des habitants des couronnes de grands pôles sous-entendrait que les habitants des territoires observant les plus importants développements sont plus sensibles à la réflexion sur les paysages. La plus grande participation des habitants du Pays de Rennes et la moindre participation de ceux des Pays de Vitré- Porte de Bretagne et de Redon et Vilaine correspondrait à des niveaux de préoccupations ou d’enjeux différents à l’échelle des Pays.
L’analyse de l’enquête par questionnaire sur les regards des habitants sur les paysages de l’Ille-et-Vilaine permet de mieux comprendre les déterminants des représentations des paysages. Les différences selon les caractéristiques socio-économiques révèlent une évolution des représentations sociales du paysage, qu’il convient de considérer dans un contexte départemental de forte dynamique démographique. Celles fonction des caractéristiques résidentielles (manière d’habiter et localisation) permettraient des leviers d’action à l’échelle locale.
Photo de la planche photo proposée dans le cadre du questionnaire "regards des habitants sur les paysages de l'Ille-et-Vilaine" et part des composantes du paysage fonction de sa description par les répondants qui l'ont choisie.
Synthèse
Le paysage de l’Ille-et-Vilaine, lu à travers le regard des habitants enquêtés, participe de leur cadre de vie et, en ce sens, est important. Aussi, sa lecture est fortement liée à leurs manières de vivre leur territoire. Le vocabulaire utilisé pour parler de cadre résidentiel ou de paysage est d’ailleurs bien souvent le même.
Pour la plupart, les personnes ayant répondu ne sont originaires ni de leur commune de résidence, ni du département. Elles habitent, plus souvent que la moyenne départementale, une maison, avec jardin. Même si la plupart ne parlent pas d’activité particulière, elles pratiquent leurs activités de loisirs plutôt en extérieur. Si elles disent trouver à proximité les lieux de leurs activités de loisirs, elles se déplacent en dehors de leur commune pour leur travail et pour leurs autres activités. Là, les distances parcourues dépendent de la situation de leur commune dans l’aire d’influence des cinq grands pôles du département. Aussi, les occasions d’apprécier le paysage sont décrites dans une pratique, la plupart du temps une activité de plein-air, puis dans un déplacement.
Globalement, les habitants rencontrés considèrent une grande diversité de paysages. Lorsqu’on leur demande de décrire un paysage de l’Ille-et-Vilaine, la majorité nomme un lieu précis néanmoins les paysages ordinaires sont choisis par 42 % d’entre eux. Ils considèrent ensuite une composante spatiale, le plus souvent objet lointain ou géographique, qu’ils lisent dans son unité de fait ou choisissent de cadrer. Une photo de paysage proposée, elle, est évoqué à partir de composantes affectives, puis appréciatives ; aussi c’est leur sensation ou état qu’ils évoquent en premier lieu. Les termes utilisés sont positifs. Si la dimension normative est considérée par le plus grand nombre, très peu décrivent le paysage à travers une seule dimension ou composante. La référence à l’objet autant qu’à la représentation du paysage marque l’importance de combiner les deux approches pour l’étudier.
Pour la plupart, le paysage de l’Ille-et-Vilaine est composé, construit. Il s’inscrit dans un relief vallonné, où l’eau et le bocage sont présents. L’eau renvoie à une composante affective, elle est essentiellement associée à la détente et au ressourcement ; le bocage est associé à une activité agricole respectueuse d’un certain équilibre, à préserver. La présence de l’agriculture est marquée et l’eau est visible, parce que canalisée. Ce paysage n’est pas emprunt d’une composante identitaire forte, et les éléments urbains ne sont pas considérés.
S’il apparaît peu de différence dans l’ordre des réponses données, l’analyse statistique relève des écarts de représentation selon les caractéristiques socio-économiques et résidentielles des répondants, qui montrent que celles-ci influencent de manière significative la lecture des paysages du département.
Les plus jeunes, moins mobiles, plus proches des grands pôles, considèrent plus souvent que l’ensemble un paysage peu diversifié, un cadre urbain, une composante identitaire. Les personnes d’âge actif évoquent, plus que les autres, l’eau comme objet du paysage, et apprécient une naturalité du paysage, décrite à partir des objets géographiques et des activités de plein-air. Les plus âgés considèrent particulièrement la mer, le canal et la forêt ; ils rejettent, plus que les autres, le paysage où les éléments urbains contemporains prédominent.
Les ouvriers considèrent, plus souvent que les autres, le cheminement dans la lecture du paysage, les cadres moins souvent. Les employés nomment plus souvent un lieu, territoire administratif ; les chefs d’exploitation, un cadre rural. Les PCS les plus modestes choisissent plus souvent que les autres un paysage littoral préservé (peu bâti) ; les cadres le centre-ville et son marché.
Observant les pratiques de territoire, les habitants de grand pôle (habitant plus souvent que les autres, un centre, en appartement, sans jardin) considèrent, plus souvent que l’ensemble, leur cadre de vie de façon fonctionnelle, trouvent le paysage du département peu diversifié, et apprécient les composantes urbaines et le canal, comme composante spatiale du paysage. Les répondants de commune couronne de grand pôle mettent en avant la ruralité de leur cadre de vie. Plus que l’ensemble des répondants, ils disent habiter en campagne, considèrent le paysage à travers le relief vallonné, et les pratiques de loisirs. Les répondants de petit pôle mettent en avant la permanence du paysage, ceux de commune multipolarisée la composante temporelle du paysage. Plus que les autres, ces derniers disent les paysages du département très diversifiés. Les répondants de commune isolée choisissent, plus souvent que les autres, le paysage agricole pour parler du paysage du département. Ceux qui pratiquent leurs activités de loisirs plutôt en intérieur utilisent, plus souvent que les autres, des termes génériques ou pratiques pour décrire le paysage.
La localisation du lieu de résidence semble également influencer les regards sur le paysage (même si la corrélation du pays de résidence avec les caractéristiques socio-économiques et le type de commune de résidence ne permet pas de vérification statistique). Pour parler de paysage de l’Ille-et-Vilaine, les répondants retiennent plus souvent des paysages emblématiques de leur Pays (à l’exception du Pays de Vitré-Porte de Bretagne). Au delà, les répondants du Pays de Rennes (par ailleurs plus jeunes, plus souvent non originaires du département, de PCS plus aisées, habitant dans un grand pôle ou une commune de grand pôle) ont une vision, plus souvent que les autres, fonctionnelle de leur cadre de vie et considèrent un paysage départemental peu diversifié. Ils évoquent moins que les autres, les paysages agricoles. Ceux du Pays de Saint-Malo (parmi les plus âgés, habitant plus souvent un pôle moyen, une couronne de grand pôle ou une commune multipolarisée) considèrent plus souvent la mer ou le paysage agricole bocager. Ceux de Fougères (relativement âgés, plus souvent employés, habitant plus souvent également une commune isolée) parlent, plus souvent que les autres, de la forêt. Les répondants des Pays des Vallons de Vilaine ou de Redon et Vilaine évoquent moins souvent la mer et plus souvent le cadre fluvial.
Cette diversité de lecture des paysages se retrouve dans l’observation de la « nature ». Si pour la plupart, la présence de l’eau apparaît déterminante de ce paysage, les plus âgés retiennent la forêt (dont la composante affective est importante). Ceux qui pratiquent plutôt leurs loisirs en intérieur vont considérer plus particulièrement les chemins. Les répondants habitant un petit pôle également, tandis que ceux de communes multipolarisées ou isolées vont plus souvent citer leur résidence comme lieu où ils profitent le plus de la nature. Les habitants de grand pôle désignent eux, plus souvent que les autres le bord de mer ou les espaces verts urbains. Le paysage de nature cité est corrélé aux paysages prédominants des différents Pays ; à l’exception du Pays de Rennes où le bord de mer est préféré. Aussi, la moindre fréquentation de ce lieu de nature distingue les répondants du Pays de Rennes, tandis que l’importance de sa fréquentation met en avant ceux du Pays de Brocéliande et des Vallons de Vilaine.
Les répondants parlent peu du caractère évolutif du paysage. Pourtant, lorsque l’on pose la question, le paysage a changé. Seul l’âge des enquêtés fait varier les réponses. Si les constructions de logements et de zones d’activités (commerciales ou autres) apparaissent comme les premiers motifs évoqués de ces changements, les plus jeunes cochent, plus que les autres, les modes de consommations, les actifs les déplacements, les personnes âgées les pratiques et les mesures de protection environnementale. Il est à noter que l’élément urbain, jusqu’ici imperceptible, entre dans le paysage et le modifie. D’ailleurs, les paysages de changement retenus sont ceux qui sont les moins choisis pour les autres questions posées.
La notion de fragilité du paysage disperse particulièrement les répondants. Les paysages choisis qui semblent les plus fragiles ont en commun l’eau puis le bocage. Quelques-uns associent à ses paysages le terme de « préservation ».
Toutes ces tendances doivent toutefois être nuancées du fait que l’échantillon est caractérisé par l’intérêt des répondants pour l’objet de l’étude. Au-delà des conditions de passation de l’enquête, la sous-représentation des PCS les plus modestes, et en particulier des ouvriers, conforterait la distinction du regard sur les paysages fonction du milieu socio-culturel et du niveau d’instruction. La surreprésentation des habitants des couronnes de grands pôles sous-entendrait que les habitants des territoires observant les plus importants développements sont plus sensibles à la réflexion sur les paysages. La plus grande participation des habitants du Pays de Rennes et la moindre participation de ceux des Pays de Vitré- Porte de Bretagne et de Redon et Vilaine correspondrait à des niveaux de préoccupations ou d’enjeux différents à l’échelle des Pays.
L’analyse de l’enquête par questionnaire sur les regards des habitants sur les paysages de l’Ille-et-Vilaine permet de mieux comprendre les déterminants des représentations des paysages. Les différences selon les caractéristiques socio-économiques révèlent une évolution des représentations sociales du paysage, qu’il convient de considérer dans un contexte départemental de forte dynamique démographique. Celles fonction des caractéristiques résidentielles (manière d’habiter et localisation) permettraient des leviers d’action à l’échelle locale.