Avec les séquences urbaines emblématiques de Dinard, Saint-Briac, Saint-Lunaire, entre lesquelles s’intercalent quelques beaux espaces naturels, le paysage de la Côte d’Émeraude entre Frémur et Rance se présente comme un archétype du paysage balnéaire breton. Peinte, photographiée, dessinée sans discontinuer depuis la fin du XIXe siècle, cette côte balnéaire et très touristique côtoie cependant un arrière-pays moins connu où se mêlent espaces servants, zones de développement et paysages ruraux.
Limites et voisinages
Entre le Frémur à l’ouest et la rive gauche de la Rance à l’est, cette unité de paysage apparaît comme une enclave du territoire des Côtes-d’Armor en l’Ille-et-Vilaine. Elle se rattache à la fois à la côte d’Émeraude qui se poursuit vers l’est et au plateau de Penthièvre qui s’étend à l’ouest. A l’ouest, cette impression est confirmée par les perceptions paysagères qui intègrent dans l’unité de la Côte d’Émeraude l’ensemble de la vallée du Frémur, y compris ses parties costarmoricaines. A l’est en revanche, les versants donnant sur la Rance en amont du barrage, sont intégrés à l’unité de la Rance maritime. Au sud, la crête de Lesmont (située dans les Cotes-d’Armor) détermine un seuil de perception physique renforcé par l’effet de limite induit par le passage de la RN 175.