Dynamiques observées
- La création de nouvelles infrastructures routières et le développement des zones d'activités à proximité de ces axes ont profondément modifié le paysage. Les nouvelles infrastructures, notamment la RN 12, a éloigné le trafic routier des centres que les véhicules traversaient auparavant. Cet écart a généré des "zones" investies par des bâtiments d'activités qui profitent de la vitrine et des dessertes offertes par ces infrastructures ;
- L'intensification de l'agriculture se traduit par une simplification des structures parcellaires, la disparition du bocage et des vergers et la modification des bâtiments agricoles ;
- L'extension d'une urbanisation parfois déconnectée des schémas d'implantation anciens rend confuse la lecture des structures paysagères. A Montfort-sur-Meu, l'urbanisation est traditionnellement implantée de part et d'autres du Meu, au pied du massif de Paimpont-Brocéliande. Ces dernières années, l'urbanisation pavillonnaire s'est développée sur le coteau, modifiant ainsi la perception des contreforts du massif. Ces nouveaux quartiers offrent une covisibilité très forte avec la plaine.
Géo-Bretagne, de 1950 à nos jours->http://geobretagne.fr
Le paysage est transformé par une modification du système agricole. Les formes, volumes et matériaux des bâtiments d'exploitation ont évolué devenant des éléments très visibles dans le paysage. La disparition des vergers et haies bocagères ne facilite pas leur intégration. Enfin, les bâtiments d'élevage qui sont désormais parfois éloignés du siège d'exploitation, créent une impression (erronée) de multiplication du nombre d'exploitations.
Enjeux et pistes d’action
Hormis les enjeux et pistes d’action liés aux formes du développement urbain et aux évolutions des paysages ruraux que l’on retrouve ici mais qui sont abordés dans les articles généraux (cf. A lire également), certains points sont spécifiques à l’unité de paysage.
- Améliorer la qualité de perception des paysages urbains depuis la RN 12
Les zones d'activités ont profité des infrastructures routières pour se développer. En revanche, l'effet "vitrine" de ces formes urbaines a peu été pris en compte à l'échelle du territoire. Il serait donc important de veiller à maîtriser l'urbanisation linéaire de ces axes routiers par un séquençage, et de travailler la qualité de ces façades qui portent l'identité de la commune. Cet aspect commun à plusieurs unités paysagères appellerait une approche paysagère concertée de l’axe.
- Intégrer les structures agricoles et agroalimentaires dans les représentations du paysage
Silos et hangars sont fortement visibles dans le paysage de la Plaine du Meu et de la Flume. Symboles de son dynamisme agricole et agro-alimentaire, ils sont cependant peu représentés notamment dans l'iconographie touristique. Il serait pourtant important d'intégrer ces formes dans les représentations du paysage et de se saisir de ces symboles pour construire un projet de paysage en travaillant sur leur implantation, leur qualité, etc.
- Veiller à la qualité des plantations d'arbres
Le programme Breiz Bocage favorise la plantation de haies bocagères. Cependant, il apparaît à certains endroits que ces haies, plantées le long des voies, fermeront bientôt totalement les vues sur le paysage agricole. Il conviendrait donc de veiller à la localisation de ces futures haies.
- Se réapproprier les berges du Meu et de la Flume
Les cours d'eau sont très peu visibles dans le paysage. Les points de contact avec le Meu et la Flume sont très ponctuels. Ces contacts peuvent être d’une grande qualité comme au droit du château du Perronnaye ou dans le centre de Montfort-sur-Meu. En aval, et en limite est de l'unité paysagère, les franges humides de la rivière sont investies par une urbanisation peu valorisante. Outre leur importance environnementale, les zones humides offrent un formidable potentiel d'usages récréatifs. Elles méritent une réappropriation collective à travers un projet de territoire.