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Villes et réseau routier : une structure très fréquentée et une forte influence sur les paysages

Le réseau formé par les villes et les routes qui les relient marque le territoire, ses ambiances, et vient s’associer au paysage des campagnes bocagères.

Ce réseau accueille les habitants des villes, mais aussi tous ceux qui utilisent le réseau des routes pour accéder aux zones d’emploi, aux services urbains, tout en habitant plus loin des pôles urbains. En termes de perceptions, il s’agit d’un « réseau de points de vue » essentiel, depuis lequel de très nombreux « regards » se portent sur le territoire. Du fait de la position de Rennes au centre du territoire départemental, ce réseau crée une « étoile » composée d’axes routiers au fort trafic, donnant à voir le territoire, et d’« entraxes » moins fréquentés. De même, l’influence des routes se fait ressentir le long de faisceaux de développement, suscitant dans le paysage des formes d’étalement urbain et économique, moins fréquents dans les secteurs situés à l’écart de cette influence.

Carte de répartition du bâti - Les pôles urbains sont nettement identifiables : Rennes, au centre du département, entourée par les pôles urbains de sa périphérie, et les villes situées à proximité des limites départementales : Fougères et Vitré dans le contexte des Marches de Bretagne, Redon sur la limite sud, Saint-Malo et Dinard sur la côte.

Extraits de la carte des paysages : de gauche à groite et de haut en bas, zooms sur Rennes, Saint-Malo, Fougères, Vitré, Redon - La délimitation des secteurs urbains vis-à-vis des campagnes diffère fortement d’une ville à l’autre.

A gauche, un « archipel » de pôles urbains à l’ouest de Rennes, à droite, un « chapelet » fédéré par la vallée de la Seiche - Les positions et les emprises des pôles urbains sont à mettre en relation avec les structures du paysage non bâti qui les environne.

A gauche, le pôle de Combourg, à droite le secteur de Tresboeuf dans les plissements du sud de Rennes - Les pôles urbains ne sont pas répartis régulièrement dans le territoire, certains secteurs situés à l’écart des axes de développement ne sont que faiblement marqués par l’étalement du bâti.

Paysages de villes

Certaines villes apparaissant comme paysage, notamment Rennes et ses tours depuis les rebords du bassin, Fougères sur son coteau et dans son « creux »… Chaque ville a son site, ses éléments repères (châteaux, églises…), ses contours, ses relations avec la campagne et avec la charpente naturelle.

Fougères - Un site « en creux » observable depuis le jardin, une ville qui fait paysage.

Fougères, une rue du centre un jour de marché - Les paysages urbains sont souvent resserrés, selon les formes de l’espace public et l’organisation bâtie.

Les grandes villes de l’intérieur sont toutes associées à un ou plusieurs cours d’eau, souvent positionnées sur des sites de confluences : Vitré, Rennes et Redon sur la Vilaine, Fougères sur le Couesnon et le Nançon.

Certaines portions de rivières concentrent des successions d’agglomérations : vallée de la Vilaine en amont de Rennes, vallée de la Seiche en aval de Chateaugiron…

Toutes les villes ont à voir avec la campagne qui fait leur cadre. Ces relations ne sont pas toujours lisibles en termes de paysages, les villes semblent parfois tourner le dos à leur environnement agro-naturel et ignorer leurs caractères, tandis que les formes du développement économique et urbain paraissent concurrencer celles des campagnes et de la nature.

Dans l’agglomération rennaise - Le lotissement consomme d’importants territoires, et forme ici un bord de ville sans transition ni dialogue avec la campagne qui l’environne.

L’attention portée au paysage suscite aussi des dispositions visant à consommer moins de territoires agro-naturels et formuler davantage d’articulation entre la ville et son cadre, comme c’est le cas de Rennes et son concept de « ville-archipel ».

Le long des routes, des effets d’entrées de ville sont produits pas la succession des zones de développement économique et commercial, ces effets restent concentrés sur certaines séquences comme par exemple la route de Paris et la route de Lorient à Rennes, ou l’effet « échangeur » à Bain-de-Bretagne. Sur d’importantes séquences, les routes n’offrent que des bribes de perception du paysage qu’elles traversent, et sont enserrées dans des écrans de végétation qui en font des lieux « autonomes ».

La RN 157 à Noyal-sur-Vilaine - Une concentration d’activités.

Une seule unité de paysage est définie en raison de son caractère urbain, celle de Rennes et ses environs. Les autres villes sont inscrites dans leurs unités de paysage respectives, et décrites en tant que « sous-unité ».

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