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Agir sur les paysages transversaux

A l’échelle des sites de vallée, des agglomérations et des grandes voies, la qualité du paysage repose sur une approche de la planification qui tienne compte de la transversalité des territoires perçus.

La qualité paysagère repose essentiellement sur la cohérence avec laquelle se présentent les éléments du territoire, sur la lisibilité des structures construites et naturelles. Les échelles de territoire concernées par ces aspects dépassent bien souvent les limites administratives des communes et des établissements publics de coopération intercommunale (EPCI). A l’occasion de la réalisation de l’Atlas des paysages d’Ile-et-Vilaine, des territoires ont été identifiés qui présentent une échelle de perception et de structure à laquelle il serait utile que réponde un projet de cohérence paysagère.

Il s’agit de proposer des dispositions visant :

  • La répartition des secteurs bâtis et agro-naturels, de sorte à en assurer l’équilibre et une bonne lisibilité ;
  • Les conditions de perception des éléments en place (visibilité, accessibilité, aménagements), naturels et construits ;
  • La qualité des articulations, notamment les franges urbaines et les façades des zones d’activité sur les routes ;
  • La valorisation des patrimoines construits et naturels ;
  • Et toutes dispositions utiles à une perception qualitative des territoires.

Carte des territoires nécessitant une approche paysagère transversale - La carte reste succincte et peut être détaillée et concertée, mais elle désigne les secteurs et surtout les « axes » considérés comme des unités de perception et d’usage, pour lesquels une approche paysagère serait utile.

La carte résume les principaux secteurs identifiés à ce titre :

  • Les grandes voies routières, à la fois porteuses d’une dynamique de développement et de points de vue très fréquentés ;
  • Les rivières faisant l’objet de fréquentation touristique (Vilaine, canal d’Ille-et-Rance, vallée de la Rance), et la vallée du Couesnon, dont les potentialités paysagères pourraient être encore mieux révélées ;
  • Les agglomérations prises au sens large, de sorte à aborder les questions d’articulations paysagères à l’échelle des sites (Redon, Saint-Malo et Dinard, Fougères, Vitré…), sachant que le Schéma de cohérence territoriale (SCOT) de Rennes aborde déjà le sujet. Guipry-Messac nécessite une approche partagée. Le marais de Dol, paysage exceptionnel, s’inscrit dans un contexte urbanisé nécessitant une approche paysagère globale, en particulier sur ses franges : l’ensemble de la digue de la duchesse Anne, les rebords des reliefs. La vallée de la Loisance (Saint-Brice, Saint-Etienne et Saint-Germain-en-Coglès), relève localement de cette logique d’échelle de site, au sein du Plan local d’urbanisme intercommunal (PLUI) en marche ;
  • Les vallées urbanisées proches de Rennes : la Vilaine en amont de Rennes, la Seiche au sud de la métropole, associent l’urbanisation aux structures des rivières qui ne disposent pas encore de berges aménagées, et appellent une approche concertée du paysage.

Chateaubourg, vallée de la Vilaine - Les rebords de la vallée et le fil conducteur de la Vilaine dessinent les contours d’un paysage perçu et vécu, partagé par de nombreuses localités. Une mise en commun des projets et de la planification permettra une valorisation de l’échelle du site.

La digue de la Duchesse-Anne - Les localités se succèdent au long de la digue, qui forme un seul et unique motif dans le paysage de la baie. Clochers, moulins, agglomérations, ports, installations ostréicoles, interruptions de l’urbanisation, composent sur le socle de la digue la limite de l’estran : l’échelle du paysage appelle planification coordonnée.